quarta-feira, 15 de junho de 2016

BILLX - Le mot «Hooligan»


«A chaque grande compétition footballistique (et même à moindre échelle) il se fait tristement et immanquablement remarquer, je veux bien sûr parler de l’animal imbibé et décérébré qu’est le hooligan (je prie les animaux de bien vouloir m’excuser). Et je m’empresse de préciser qu’il n’a rien à voir avec le vrai supporter. Non, le hooligan n’existe que pour haïr, vomir (de la mauvaise bière), casser des os et tailler des chairs. Tout en tenant un discours (enfin, une suite presque sensée de quelques mots tout au plus) ultra-nationaliste voire xénophobe.
Le terme deviendra populaire en perfide Albion quand un gang de Londres surnommé les Hooligan Boys commettront leur premier meurtre en 1898. Si bien que même Arthur Conan Doyle (The Adventure of the Six Napoleons – 1904) et H.G. Wells (Tono-Bungay – 1909) l’utiliseront à leur tour. 
(...)
Indissociable de la création du championnat anglais de football en 1880 où très tôt les altercations entre spectateurs (et les agressions sur les joueurs) se multiplient, ce mouvement de haine et de violence franchira bien vite les portes du pays pour aller gangréner d’autres stades de pays européens. Si le phénomène semble s’étioler entre les deux guerres, il reviendra en force dans les stades anglais dès les années 50 pour devenir progressivement un mouvement organisé et donc de plus en plus incontrôlable.

Quelques exemples de la bêtise humaine :

1967, Pérou, émeute au stade de Lima suivie d’un incendie : 320 morts
1967 encore, Turquie, match local : 40 morts par couteaux
1974, Blackpool : Premier décès dans un stade anglais
Et bien sûr, l’horreur de la tragédie du stade du Heysel à Bruxelles en 1985 où pendant la rencontre Liverpool / Juventus un déchainement de violence fera 39 morts.

Mais il faut croire que le hooliganisme ne s’est jamais aussi bien porté et qu’il a encore de belles heures devant lui comme le prouve cette Coupe d’Europe 2016…

Paix, mes amis, paix !»

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